Ce lundi au soleil de Barcelone ne restera pas un bon souvenir pour la voile française.
Encore une fois, pourrait on dire, le défi français a échoué dans cette « plus ancienne épreuve sportive au monde ». Et cela, dès la première phase éliminatoire (round robin). L’équipe a été éliminée après une ultime confrontation-celle de la dernière chance face aux Suisse, un point devant- perdue face aux Anglais d’Ineos Britannia, team qui, pas de chance n’a fait que faire des progrès tout au long de la semaine précédente.
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Dans cette coupe Louis Vuitton, il y avait cinq équipes challengers pour quatre places à vouloir se qualifier pour les demi-finales: INEOS BRITANNIA (GB), Luna Rossa Prada Pirelli Team (Italie), NYYC American Magic (Etats-Unis), ALINGHI RED BULL RACING (Suisse) et donc ORIENT EXPRESS RACING TEAM, qui comme son nom de l’indique pas vraiment, représentait la France et son fameux savoir faire en matière de voilier volant.
Las! Malgré l’espoir entretenu toute la semaine de pouvoir prendre la quatrième place au syndicat Suisse, le plus à sa portée, rien n’y fit. Il n’y avait pas de quoi rougir de honte mais avec une seule victoire au compteur face aux Suisses justement, la marche était juste un peu trop haute face aux autres équipes.
Le défi français partait, selon l’avis général, avec un avantage: celui d’avoir obtenu des néo zélandais, détenteurs de la coupe (defender), les plans de leur AC75. Cela leur fit gagner du temps pour monter le projet pour lequel ils ont eu toutes les peines du monde à boucler le budget. Mais pas suffisamment pour s’entrainer à manier l’engin; plutôt rapide au près, un peu moins au portant et pour lequel l’équipage français semblait peiner à trouver le bon équilibre en vol. En tout cas bien plus que le défi italien, qui semble être le team à battre dans cette 37 ème Coupe de l’America, à moins que ce ne soit le team britannique Ineos qui a fini ce round robin » tout shuss », se montrant de plus en plus rapide au fil des match Race( et face aux Français lors de la dernière journée, pas de chance!). Il faut dire qu’à la barre du syndicat britannique, il y a un certain Ben Ainslie, un véritable tueur dès la ligne de départ.
« On s’est battu mais ce n’était pas suffisant, commente Quentin Delapierre, co-skipper du syndicat français. On espère revenir plus fort. On ne peut pas le voir sur les résultats mais tout ce qui a été accompli pour en arriver là est juste incroyable et je m’excuse de ne pas avoir pu offrir mieux. »
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