Cette année encore, le chantier du Guip sera présent aux Voiles de Saint-Tropez, qui célèbreront leur 15e anniversaire du 27 septembre au 5 octobre prochains. Une édition particulière pour l’équipage du chantier breton qui naviguera avec honneur et inspiration à bord de Runa VI en hommage à son propriétaire, Yves Carcelle, disparu à la fin de l’été et qui leur avait confié la restauration de ses deux bateaux Runa IV et Runa VI.
Runa VI (1927) sera à l’honneur aux Voiles de Saint-Tropez 2014.
Nous avons restauré ses deux bateaux, Runa IV et Runa VI en 2011 et en 2012. Un hommage lui sera rendu par les organisateurs de la manifestation le 30 septembre. Runa VI sera le premier bateau à quitter la darse sous le salut du reste de la flotte réunie à Saint-Tropez
explique Yann Mauffret, maître charpentier et directeur du chantier du Guip.
Yann Mauffret – maître charpentier et directeur Chantier du Guip.
Photo Michel Le Coz
Le regretté Yves Carcelle, patron de Louis-Vuitton à bord de Runa.
Runa VI, paré d’un grand pavois, sera le premier bateau à quitter le port de Saint-Tropez le mardi 30 septembre à 9h30, premier jour de régate pour les voiliers de tradition. Un coup de canon sera tiré depuis la tour de la Capitainerie puis le bateau sortira lentement. Chacun sera alors amener à sonner un coup de corne de brume au passage du bateau pour s’associer à ce bref hommage.
et Yann Mauffret de poursuivre :
Nous serons trois marins du chantier à bord : mon cousin Louis Mauffret, Yann Lemest et moi même. Bruno Troublé, ami de longue date d’Yves Carcelle, sera quant à lui à la barre. Participer avec son bateau est une belle manière de rendre hommage à l’homme mais également à son engagement dans la voile et à son amour des voiliers classiques. Yves était un homme épris de culture et passionné par le monde de l’artisanat. C’était quelqu’un de simple et abordable malgré son statut, qui savait apprécier les belles choses et qui savait faire confiance aux autres dans un domaine qu’il ne maîtrisait pas. Chaque fois qu’il a du faire des choix concernant la restauration de ses bateaux, il a arbitré en faveur du respect de l’histoire et de l’authenticité. C’était quelqu’un de juste qui ne cherchait pas à briller.
Outre Runa VI, six unités restaurées par le Chantier du Guip seront présentes à Saint-Tropez : les 12 mJI, Wings (1937) et Vanity V (1936), la goélette Morwenna (1914), remise à l’eau l’an dernier, les cotres auriques Lulu, restauré à l’île aux Moines et Tigris (1897), sans oublier le cotre bermudien Noryema IV. Yann Mauffret l’assure :
« Je suis fier de voir ces bateaux naviguer aux Voiles de Saint-Tropez. Je suis également heureux de voir qu’ils sont bien entretenus et que leurs propriétaires prennent du plaisir à naviguer dessus. Cela nous permet également en tant que chantier d’avoir un retour sur notre travail.
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