
Il existe en Écosse bien des trésors aux histoires rocambolesques. Celle des archives de deux des plus grands architectes navals que le yachting ait connu, en fait partie. William Collier que le monde du classique ne peut ne pas connaitre, s’active pour le protéger, l’enrichir, avec passion mais aussi ses connaissances encyclopédiques. Texte : Bill Christie. Photo : Collection Scottish Yachting Archives
Depuis plus de 20 ans, William Collier avec son associé Antony Harrison, est sans doute le plus grand conservateur d’archives de yachts classiques de la planète. L’Écossais n’était pas un novice dans le monde du classique. Grand passionné, il avait travaillé pour Camper & Nicholsons, en tant que broker spécialisé dans les classiques. Il avait monté plusieurs projets de restauration et c’était fait une réputation pour les classiques qu’il a sorti de vasières ou retrouvé dans des coins obscurs, Cintra, Trivia, Lulworth, The Lady Anne, Flica II, Fulmar, Miquette, Hispania, Mariquita etc.
Au milieu des années 90 il se retire (ou presque) pendant trois ans du business des classiques et se consacre à faire une thèse de doctorat sur l’évolution du design et de la construction de yachts en Grande Bretagne. Ceci équilibre ses connaissances pratiques avec l’académique et sert aussi à souligner l’importance du patrimoine du yachting. Avec ce projet , il fut particulièrement bien placé pour savoir que l’accès aux plans d’architectes du XIX -ème et début du XX ième siècle était un privilège qui se refusait difficilement.
Après 10 ans d’efforts, en 1999, il sort Nahlin de la Roumanie. Ce yacht dessiné par G. L. Watson & Co. Ltd avait survécu mais pour sa restauration il fallait les plans. Ceci mêne a une discussion avec la société mais avec un résultat inattendu, l’achat G. L. Watson & Co., la plus vielle société de design de yacht au monde parce qu’elle était la première.
«Lorsque nous l’avons acquise en 2001, explique William Collier, nous avons eu deux réunions pour clôturer l’affaire. La première était une réunion dans un cabinet d’avocat où, une fois l’argent reçu, les documents juridiques étaient transférés. La seconde a eu lieu à la bibliothèque Mitchell de Glasgow. Ce grand bâtiment victorien n’est pas seulement la bibliothèque principale de la ville, mais abrite également ses archives.»
Des années auparavant, la société avait déposé ses archives à cet endroit, sur la base d’un stockage gratuit en échange d’un accès au public. Dans les rayons, le conservateur a montré la montagne de cartons que les deux associés possédaient désormais et le catalogue associé.
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