Après 6 jours de course exigeante quand l’on connaît les difficultés à manœuvrer ces unités dont certaines approchent le centenaire, le classement de la Panerai Transat Classique est très serré.
Altair n’en finit pas d’aligner les journées à plus de 250 milles et a pris la tête aussi en temps compensé et pour quelques minutes, à Adventuress qui continue de cravacher en affichant près de 10 nœuds de moyenne sur les dernières 24 heures. Les « dragons » de Fife sont tout feu tout flamme.
Amazon fait de la résistance sur la route Nord, suivi de Faïaoahé qui a pris 24 heures après le coup de canon à Lanzarote un pari risqué en restant très nord et désormais sous la menace d’Argyll et The Blue Peter. Entre ces deux dernières unités, le combat fait rage depuis le départ. Stephens l’Américain contre Mylne l’Ecossais, l’Atlantique comme ring, quelle affiche ! Lutte acharnée également entre Corto et Gweneven : si, au départ, leurs routes se sont séparées pour passer l’un au Nord et l’autre au Sud de Fuerteventura, depuis ils sont inséparables, navigant à vue la plupart du temps. Ces dernières heures, Corto semble avoir remis du charbon dans la chaudière et commence à opérer une belle remontée au classement en temps compensé, pour se placer en 5e position juste derrière… Gweneven. Avec moins de 5 milles d’écart, Vagabundo II et Desiderata jouent aussi une belle partition fortissimo.
Message personnel. Bon anniversaire à Jacques Taglang, embarqué à bord de The Blue Peter et qui a fêté le 13 son anniversaire. Le collaborateur de magazine YACHTING Classique et auteur de nombreux ouvrages, relatera dans le prochain numéro de YACHTING Classique en mars prochain, sa première transat.
Classement au dernier pointage (14 Janvier 2015 à 8h GMT)
1 : Altaïr (1931) : à 1248, 9 m de l’arrivée- 2 : Adventuress (1924), + 168 ,4 m – 3 : Amazon (1971), + 179, 9 m – 4 : The Blue Peter (1930), + 272,7 m – 5 : Argyll (1948) , + 275,3 m – 6 : Faiaoahe, + 277, 3m – 7 : Corto (1970) , + 293, 5 m – Gweneven ( 1975), +318,2m – 9 : Vagabundo II (1945) , +358,4 m – 10 : Desiderata (1975), + 369,4 m.
Ils ont dit :
Yann Salaün, Amazon « La première [dorade] coryphène est montée sur le pont sous les hourras de tous. La cambuse fleure bon régulièrement le pain qui cuit et les aubes sont éternellement toujours aussi belles. C’est pour tout cela que nous sommes venus et je crois bien que personne n’est déçu. Bien à vous. »
Oren Nataf, Gweneven «Journée de spi lourd , nous naviguons à 0,5 milles de Corto qui a remis le spi et qui est plus rapide. Ils refont le retard de cette nuit. Long moment à la radio, plein d’émotions de se croiser dans cet immense océan. On trouve le rythme et on est à fond les ballons. Christian toujours magique à la cuisine. Lecture pour les équipiers hors quart et longue sieste pour les barreurs de nuit. Bises a tous. »
Jeremiah Bailey, Adventuress « La lune fait une pause dans notre poursuite au long de la nuit et maintenant, patiemment, attend l’aube et les premières lueurs du matin. Nous chevauchons notre bateau tel un poney sauvage bondissant sautillant cahotant hennissant : quelle merveille ! »