TRADITION- Besoin d’évasion? Partez en mer avec la yole de Martinique pour une navigation physique, riche en histoires et en culture! L’embarcation mythique de l’île, qui a traversé les siècles, postule désormais à être inscrite au Patrimoine Culturel immatériel de l’Unesco.
Dès l’origine, les marins pêcheurs Martiniquais réalisaient sans plan et et par la transmission orale, les membrures de la yole, travaillaient à la fixation des bordées sur l’ossature de bois et aux aménagements. Aujourd’hui il existe des écoles de voiles traditionnelles implantées au François, au Robert, au Marin.
La Yole ronde de Martinique: exclusive et en bois massif
Construit en bois massif «La monture, l’étrave, les « foucas », les membres, le tableau arrière ainsi que les renforts de celui-ci doivent être impérativement en bois massif.» La construction s’est longtemps transmise par un apprentissage proche du compagnonnage et souvent familial: «Je m’en souviens : pour construire un canot traditionnel, je retrouve les gestes de mon père, que j’avais juste observé» se rappelle un ancien charpentier marin cité dans la fiche d’inventaire du patrimoine culturel immatériel du Ministère de la Culture.
La yole ronde est exclusivement pratiquée en Martinique où, depuis les années 1950, elle est devenue une pratique locale sportive très physique. La Yole de Martinique est aujourd’hui pratiquée principalement dans les villes de la côte atlantique de l’île: le François, le Robert, la Trinité, le Vauclin, le Marin, Saint Anne, le Diamant, mais aussi dans d’autre villes de la mer des Caraïbes; le chef lieu Fort de France, Schoelcher, ou encore Saint Pierre.
Pas de Tour des Yoles 2020 mais les barrés ont fait spectacle
Tous les ans, pendant une semaine, près de 300 000 personnes se réunissent pour suivre un événement très attendu: le Tour des yoles, qui rallie différentes villes de l’île par la mer. Mais cette année en raison du coronavirus, toutes les compétitions, championnat comme coupe de grandes yoles sont annulées y compris pour la première fois en 36 ans, le fameux Tour des Yoles.
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Engouement, valeurs transmises grâce à la pratique de ce sport, histoire d’un peuple: autant de raisons qui ont poussé la yole de Martinique à être présenté au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Pour mobiliser autour de cette cause une dizaine de skippers, (Loïck Peyron, Yann Eliès, Eric Peron, Yvan Bourgnon, Roland Jourdain, Gilles Lamiré, Jean Le Cam, Jean Galfione, Yoann Richomme et Maxime Sorel, accompagnés de leur marraine, Jacqueline Tabarly) sont venus, en février 2020, avant le confinement, jouer les équilibristes à bord d’une embarcation de 10 m50, portant 100m2 de toile, étroite, légère, sans dérive, ni quille ni gouvernail.