Cela fait dix ans que Saint-Tropez est devenu le lieu d’un rendez-vous incontournable dans le calendrier des dragonistes. Cette année , l’épreuve située juste après les Voiles de Saint Tropez, a compté 32 Dragon et treize nationalités représentées dont un nouveau venu de Hong-Kong ! Cette compétition est classée « grade 2 » par l’international Dragon Association (IDA).
Petit rappel pour ceux d’entre nous qui débarqueraient d’une autre planète : né en 1928 en Scandinavie sur des plans du Norvégien Johan Anker, le Dragon, tout en bois à l’époque, a très tôt séduit les amateurs de voile comme certaines personnalités du gotha international. Il est même devenu série olympique de 1948 à 1972. Exigent et sensible aux réglages (avec 32 taquets), le quillard requiert trois à quatre équipiers attentifs à bord.
Même si aujourd’hui, les coques sont en polyester et en fibre de verre, les règles de construction demeurent strictes. Ce qui permet à toutes les unités « classique » et « moderne » de se mesurer en temps réel.
Magnifique édition avec de belles batailles . Le dixième anniversaire de l’épreuve fut un succès. « Un très beau championnat avec un temps léger qui a entrainé beaucoup de tactiques lors des neuf manches courues » commente Stéphane Baseden, le Président de l’Association France Dragon. Représentant douze pays différents, trente et un Dragon se sont affrontés pendant quatre jours. Une compétition très serrée entre les concurrents qui se sont battus jusqu’à la dernière course ! A égalité avec 33 points mais avec une majorité de première place, c’est quand même le Dragon CLOUD (ITA56) avec Duca Guiseppe, Vittorio Zaoli et Jean-Sébastien Ponce qui l’emporte devant Gavia Wilkinson-Cox, Mark Hart et Nick Harshorn sur JERBOA (GBR 761). A la troisième place, le Dragon français IRINA (FRA412) avec Morvan et Pierric Bourbin et un « revenant » comme l’affirme lui-même Marc Bouet qui recommence à régater après avoir longtemps été entraineur national à la Fédération Française de Voile
« Ça fait du bien de pouvoir à nouveau naviguer car j’ai été longtemps entraineur au sein de la Fédération Française de Voile donc plus à organiser qu’à naviguer. Depuis que j’ai pris ma retraite en juillet dernier, je me remets à la voile (j’ai d’ailleurs fait les dernières Voiles où on a fini 4ème dans notre classe) … Même si on se considère comme des amateurs et je suis assez content de nos résultats. » Phrase de circonstance sans doute. On imagine très bien Marc Bouet vouloir revenir l’an prochain pour l’emporter cette fois-ci. Sinon, à quoi pourrait bien servir une retraite?