LE RENFORCEMENT DU VENT sur le plan d’eau de Saint-Barth espéré hier avait incité, en ce deuxième jour de compétition, la direction de course à lancer deux courses. Mais le passage successif de deux énormes épisodes à grains allait contraindre les officiels à limiter à une manche la navigation des groupes « Spinnakers » de la flotte. Les concurrents se sont ainsi vus proposer d’investir la partie sud de l’île, sur des parcours longs de 17 milles pour les plus petites unités, et 26 milles pour les grands Maxis et les rapides Spinnakers 0.
Coup pour coup. Une fois n’est pas coutume, c’est donc la pluie qui est venu singulièrement pimenter les débats. Après une brève attente, les 70 concurrents ont pu s’élancer et reprendre avec une belle ardeur l’intensité des engagements débutés hier. A l’instar des protagonistes en tête de chacun des groupes en lice, les deux Mini Maxis Caol Ila R (Alex Schaerer) et Bella Mente (Hap Fauth) se rendent coup pour coup. C’est l’américain Bella Mente qui a frappé très fort à la mi-journée en l’emportant en temps réel comme en temps compensé. Le plan Judel/Vrolijk 72 récidivait l’après-midi, prenant du même coup un ascendant psychologique certain sur le Mills 69 suisse. Les Néerlandais d’Aragon, très joueurs se sont singularisés lors des phases de départ par une audace que récompense ce soir une solide place de troisième au classement général provisoire, devant George David et son Rambler. Bus..
Gros calibres. Ce jour est un jour de repos; l’occasion d’aller à la rencontre de skippers et équipiers venus de tous horizons. Espiègle Rosenfeld : son nom évoquera immanquablement aux amateurs français les grandes aventures océaniques à bord de multicoques géants ; l’américain Larry Rosenfeld était en effet de l’épopée de The Race, tour du monde en multicoque et en équipage. Il gérait déjà la navigation à bord du maxi catamaran Team Adventure de son compère Cam Lewis. Les deux hommes se retrouvent aux Voiles de Saint-Barth sur la cellule arrière de WhiteRhino un Swan 56.
Corse né à Toulon en décembre 1954, Patrice Franceschi commence ses premiers voyages à l’âge de trois mois dans les bagages de son père, officier parachutiste. Très jeune, il publie ses premiers récits et recueils de poésie, devient pilote d’avion, plongeur, parachutiste et marin professionnel, tout en suivant plus tard de longues études de philosophie à la Sorbonne. Trois décennies durant, tout en écrivant et réalisant des documentaires, il effectue des dizaines d’expéditions à caractère ethnologique sur les cinq continents et autant de missions humanitaires dans la plupart des pays en guerre. A partir de 1999, il mène à bord de sa jonque La Boudeuse de longues campagnes d’exploration en Asie du sud-est et dans le Pacifique dans l’esprit des voyages du siècle des lumières. Après avoir perdu son! navire dans un naufrage au large de l’ile de Malte, il rachète un trois-mâts suédois qu’il refond entièrement avec son équipage et repart autour du monde pendant trois années à la découverte des peuples de l’eau. Il a intégré en février dernier le groupe prestigieux des Écrivains de Marine. »
Des bretons à Saint Barth . Plus connu pour ses Tours de France à la voile ou ses courses à bord de trimaran de 60 pieds ou de multicoques géants., Emmanuel Le Borgne découvre les Voiles de Saint-Barth. Vainqueur d’une Transat Jacques Vabre avec Michel Desjoyeaux, il a fait partie de l’aventure du maxi-trimaran Banque Populaire V toujours détenteur du record absolu de la traversée de l’Atlantique. Il évolue aux Voiles de Saint-Barth dans un tout autre contexte, celui du plaisir entre amis. Une joyeuse bande de marins Brestois et Manu découvre avec plaisir et curiosité l’explosif cocktail de belles régates sur l’eau et de convivialité à terre.