La ligne d’arrivée de la Rolex Giraglia 2019 a été franchie à Monte-Carlo, le 13 juin au matin par le Maxi Rambler.
Le Maxi américain a franchi la ligne d’arrivée à Monaco à 4h35 jeudi matin avec un temps de course de 16 heures et 35 secondes, à une heure près du record d’Esimit Europa 2 en 2012 après un parcours de 241 milles pour rallier la Principauté, au départ de Saint-Tropez et en passant par le rocher de la Giraglia (cap Corse). Sir Lindsay Owen Jones et son Magic Carpet Cubed sont arrivés second, de la Rolex Giraglia 2019, 35 minutes après Rambler.
Retour sur la Rolex Giraglia 2019 avec Kito de Pavant
À noter aussi la sixième place en IRC A de Made in Midi skippé par Kito de Pavant en 26 heures et 35 minutes qui raconte :
Comme on pouvait s’y attendre, le départ sous spi avec autant de bateaux a été compliqué. On était dans le bon timing mais il y avait trop de monde, certains se sont montés dessus. Nous sommes restés prudents. Puis comme on allait beaucoup plus vite, il a fallu slalomer entre tous les bateaux qu’on rattrapait.
Sous spi, avec un peu d’air et un équipage réduit,
c’était sport…
Début de régate un peu compliqué, on manquait de bras quand même. Puis le vent est monté fort pour passer cap Camarat et cap Taillat, pour arriver à Cavalaire avec 30 nœuds d’ouest en tirant des bords… On a eu un refus de tribord d’un des plus gros bateaux de la flotte. On a du viré en catastrophe avec les ballasts sous le vent… Ca fait quelques frayeurs !
Puis un long bord de portant qu’on attendait avec impatience. Il a été comme on l’espérait, un peu humide !! Le début était vraiment extraordinaire. Il y avait vraiment du vent, on n’a pas mis le spi tout de suite pour faire un petit bord de reaching serré, sous J1 et grand-voile haute, pour se dégager de tous les bateaux qui arrivaient au près dans l’autre sens.
On avançait entre 20 et 25 nœuds, à moitié sous l’eau donc je pense que le spectacle pour les gens qui nous ont croisés devait être sympa.
Puis on a envoyé le spi médium. On a un peu hésité parce qu’il y avait 30 nœuds mais on pensait que ça allait mollir. Et bien ça n’a pas molli tout de suite ! C’était un peu tendu. On a pris un ris dans la grand-voile avec le spi en tête, ça a déboulé et on a passé toute la flotte qui était devant nous.
On a passé un nombre incalculable de bateaux !
Malheureusement, ça n’a pas duré suffisamment longtemps. Le vent a molli à mi-parcours avant la Giraglia. Les gros bateaux, qui sont évidemment plus rapides, nous sont repassés devant mais je crois qu’on ne passe pas trop mal à la Giraglia, dans les 20 premiers. Puis on a fait un bord de reaching dans 8 à 10 nœuds de vent et on marchait bien. On allait assez vite pour revenir sur le paquet qui était devant nous. Jusqu’à 20 milles de l’arrivée, c’était plutôt bien et puis là, arrêt buffet.
Devant ils sont repartis, derrière ils sont revenus, c’était un peu frustrant cette fin de parcours. Mais bon, c’est la Giraglia, on est un peu habitué, et malgré tout on fait un parcours assez rapide malgré 7 heures encalminés dans la pétole.
C’est mon record sur l’épreuve.