Après plus de deux semaines en mer, les participants à la Panerai Transat Classique 2019 qui traversent l’Atlantique en course à bord d’un voilier classique, s’approchent du but.
Transat Classique 2019 : classement serré
Xarifa ne cesse d’augmenter son avance sur la flotte et va passer sous les 300 milles de l’arrivée pour une ETA autour de 10h00 locales, 15h00 en Métropole. Sur la grande goélette, la motivation ne faiblit pas pour décrocher la Line Honours bien sûr, mais également tenter de gagner des places en temps compensé. Ce classement ne cesse d’ailleurs de se resserrer et la victoire finale de la Transat Classique 2019 ne devrait se jouer qu’à une poignée d’heures.
Stiren gagne minutes après minutes sur Coch y Bondhu quand Hilaria et Eilean se livrent à un mano a mano d’une rare intensité. Tous ces voiliers affichent des vitesses supérieures à 8 nœuds. Lys et Glen Maël ne veulent rien céder.
Sur Glen Maël, la cave continue se vider :
Dégustation du jour (1) : Château Rieussec 2009. Le grand prince des sauternes. Explosion d’agrumes et d’abricots au nez. Une bouche savoureuse et onctueuse qui n’en termine que très lentement pour finir en douce pâte de fruits sur le palais. Puissance et élégance. Il nous fallait un grand yacht du début du XXe : Altair et sa cathédrale de voiles.
Dégustation du jour (2) : Gevrey Chambertin Clos des Varoilles 2012. Charpente dense à l’attaque pour une finale volumineuse empreinte d’arômes de tabac. Tanins carrés et fermes, en devenir. Comme dirait Jean-Fanch, matelot sur le thonier groisillon Biche : « Y’a du bois dans le canot ». Nous pensons au ketch aurique scandinave Lun 2, armé au cabotage équitable et aux transports de fret indispensable comme le vin et les spiritueux.
Transat Classique 2019: Bryell II à la peine
Le samedi 19 janvier 2019, alors qu’il entamait sa deuxième moitié de parcours entre Lanzarote et Saint-Kitts le one toner Bryell II a vraisemblablement percuté un objet non identifié à moitié coulé, qui a légèrement endommagé son safran. Après avoir plongé pour faire un état des lieux précis, l’équipage a contacté le chantier qui a réalisé la rénovation du bateau. Ils ont ensuite informé la Direction de Course de leur intention de continuer leur route vers l’arrivée.
Bonjour la terre. Profitant d’une mer calme, nous avons effectué une seconde plongée dont le verdict est sans appel : mèche de safran sortie du logement concave et complètement tordue. Impossibilité totale d’actionner la barre à bâbord. Réparation impossible. A part ça, peu de vent et mer calme.
Transat Classique 2019: Aramis en dernière position
En revanche il reste encore plus de 1000 miles à parcourir pour l’équipage d’Aramis avant d’atteindre l’arrivée à Christophe Harbour qui a fait quelques rencontres :
Aramis, derrière, mais pas si seul ! L’Atlantique, c’est pas le lac des Vieilles Forges dans les Ardennes ! En à peine la moitié de la traversée, nous n’avons croisé personne… jusqu’à ce matin ! Nous avons eu la surprise ce matin de voir apparaître un voilier, nous prendre en chasse et nous rattraper au point d’être à porté de vue ! Thomas, notre interprète en chef, a établi le contact par VHF. Ce voilier, répondant au nom de « Living Water », très probablement anglais, mesure 62 pieds et fait route vers la Martinique à une vitesse de 8 nœuds et devrait rester dans à notre portée pour la journée. On ne s’en rend pas compte, mais échanger en direct avec des personnes et voir un autre voilier après presque 15 jours de mer fait toujours plaisir. Pour notre part, notre bateau progresse toujours à une moyenne de 6 nœuds.